Château Carqueiranne
Vincent Lamour fait revivre majestueusement Château Carqueiranne
Le Château Carqueiranne, c'est un domaine viticole, merveilleuse alliance de l’amour de la terre et de la mer
Originaire du Calvados, Vincent Lamour, normalien, ancien professeur agrégé, issu d’une famille agricole modeste, garde les pieds sur terre pour mener à bien ce vaste projet entrepreneurial autour de la renaissance de Château Carqueiranne.
Il répond aux questions de La Gazette du Var.
Pourquoi avez-vous choisi le Sud pour votre projet ?
Vincent LAMOUR. Je suis passionné de sports nautiques depuis mon enfance en Normandie. Depuis de nombreuses années, je viens dans le Var pour pratiquer la voile, le Kite Surf et le funboard. Avec mon épouse, nous avons acheté une maison à Carqueiranne. Depuis quatre ans, nous venons donc très régulièrement en vacances dans la région. Toutes les conditions sont réunies : mer chaude, vent régulier, soleil. C’est ce qui m’a attiré. J’aime particulièrement, l’Almanarre, pour son côté nature.
C'est un réel projet entrepreneurial ?
VL. Effectivement, je suis un entrepreneur, un homme de projets, j’aime les projets ambitieux. Quatre ans avant j’ai eu la chance de vendre mon entreprise que j’avais créée 12 ans auparavant, j’avais 46 ans. Ce qui m’a permis d’initier cette nouvelle aventure qui est un vrai projet entrepreneurial nécessitant, certes, beaucoup d’investissements au départ mais avec une vraie volonté de créer durablement de l’emploi.
Ce projet a un côté agricole ?
VL. Je viens de la terre, mon père et mon grand-père étaient agriculteurs. J’ai toujours été au milieu des tracteurs, j’ai grandi dans une ferme et j’essaie de transmettre ce côté « terroir » à mes trois enfants. J’avais à cœur de créer un projet agricole, un projet lié à l’agriculture. L’idée était d’acquérir un vignoble. Je suis venu par la voile et je reviens à la terre parce que je suis fils d’agriculteurs. J’aime également Carqueiranne pour son alliance terre et mer. Cette commune est agricole tout en étant en bord de mer.
Après la vente de votre entreprise, vous avez rebondi ?
VL. En effet, il a fallu que je trouve un nouveau projet. En 2022, j’ai commencé à chercher un vignoble. Je ne voulais pas être loin de l’Almanarre. Après de nombreuses recherches et visites infructueuses, mon épouse découvre une annonce pour la vente de Château Carqueiranne. Tout était réuni : le château, la commune de Carqueiranne, le vignoble et le tout proche de l’Almanarre. Le projet était complètement fou au départ car le château était une ruine, les vignes n’étaient pas entretenues, le chai était inexistant. Nous avons eu les clés en mars 2023. Une année s’est quasiment écoulée entre le moment où j’ai rencontré les anciens propriétaires du château et la remise des clés. Quelle aventure incroyable !
Il y a un côté apprentissage avec cette acquisition ?
VL. J’aime apprendre et ce projet me le permet sur la partie viticulture et vinification, entre autres. Je suis bien entouré avec un chef de culture très compétent et prochainement un maitre de chai. J’aime participer, « mettre les mains dedans », ce qui m’intéresse c’est le fait qu’il y ait énormément de choses à apprendre.
Un projet créateur d’emplois
VL. Oui, l’équipe est locale et composée de 7 employés sur le domaine. Ce projet génère de l’emploi, c’est une vraie entreprise qui doit couvrir les frais, les impôts et les salaires des employés à partir des recettes des ventes de vin et événements oenotouristiques associés.
Ce projet est un projet à long terme ?
VL. Assurément, c’est un projet à très long terme en plusieurs étapes. Un an de travaux pour la partie extérieure est nécessaire. En ce qui concerne l’aménagement intérieur du château, l’idée est d’avoir des chambres personnelles et également des chambres réservées pour les personnes qui participent à des séminaires d’entreprises autour du vin. Nous sommes sur un domaine agricole, il n’est pas question de créer une chambre d’hôtes ou un hôtel. L’environnement carqueirannais permet de programmer des activités diverses en extérieur (marche dans le terroir, VTT, voile…). Pour une entreprise, ce côté sportif permet de créer une cohésion, c’est idéal.
Vous aimez cet aspect pédagogique ?
VL. Le vin et le côté agricole permettent de réunir, de rapprocher les personnes. Fin 2025-2026, nous organiserons des séminaires d’entreprises autour du vin et autour de la nature, de l’agriculture. Des arbres fruitiers (agrumes), des figuiers et une oliveraie vont bientôt sortir de terre. Notre démarche s’inscrit également dans l’œnotourisme, le domaine est classé Côte de Provence. J’aime ce côté pédagogique avec le vin : les gens aiment comprendre les étapes de fabrication du vin (taille de la vigne, vinification, pressoir, passage en barrique…) et découvrir le savoir-faire agricole du Château. Nous avons pour projet de produire 50 000 bouteilles l’année prochaine pour pouvoir vinifier deux rosés, un blanc et un rouge.
Comment les Carqueirannais ont accueilli ce projet ?
VL. Les Carqueirannais sont heureux de voir renaître le château et sont ravis de redécouvrir les lieux, de rencontrer l’équipe du château. Il y a véritablement un avant et un après. Nous n’avons pas attendu que les travaux soient terminés pour commencer à créer des événements oenotouristiques. D’ailleurs, tous les jeudis en soirée durant l’été, nous organisons un événement « Jazz et Vignes » ce qui fait vivre le château également en soirée.
Propos recueillis par Laurette PARAY – Photos Philippe OLIVIER.
A NOTER...
Château Carqueiranne
100 chemin du château – Carqueiranne.
Boutique éphémère au château « La Paillotte ».
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